Croquis



Vers 2016, je me suis essayée un peu au croquis de paysages. Un des touts premiers croquis que j'ai dessiné, je m'en rappelle très bien, était en Sarthe. Il s'agissait d'un paysage avec deux tours rondes et basses de chaque coté d'une route de campagne plate. Je n'ai malheureusement plus ce croquis. Pourtant j'en ressors une assez grande fierté pour l'avoir fait.

Et d'ailleurs ce n'est pas vraiment moi qui ait choisi de me mettre à dessiner ce paysage mais plutôt ce paysage qui m'a appelé à le dessiner.

C'est ainsi que ça a commencé. J'ai vu un, puis deux, puis trois paysages qui m'inspiraient et j'ai voulu les capturer.

J'en ai dessiné assez peu quand même. Peut être une vingtaine en tout dans cette année.

Lorsque cette inspiration me venait, et ayant toujours aussi peu de patience pour les ratés et essais et recopies, je décidais de dessiner avec un crayon bic -un crayon tout ce qu'il y a de plus banal- (et non au crayon papier car je savais très bien que si j'essayais de dessiner cela au crayon papier, je ne prendrais pas la peine de recopier les lignes au crayon noir après, pour qu'elles ne "s'effacent" pas)

Raison tout à fait pragmatique! Donc quand cette envie furtive et immédiate de dessiner un paysage apparaissait (ce qui restait quand même assez rare), j'en profitais pour la capturer.

C'est donc ce que j'ai fait.

Qu'est ce que cela m'a apporté?

Cela m'a permis d'immortaliser ce moment davantage dans ma conscience, de me relier à ce moment comme un moment privilégié, agréable et magique,  le sentiment de m'ancrer dans la Nature et de lui rendre hommage.  Cela m'a apporté de la joie, une joie naïve après aussi.

Je me disais : "ouah, je dessine "sur le motif"!! La classe! Moi, je dessine sur le motif! Je n'en reviens pas!"

Pour ceux qui ne savent pas ce que sait que de peindre "sur le motif", je précise que peindre ou dessiner "sur le motif" consiste à faire une "oeuvre" peinte ou esquissée à l'extérieur, dans la nature, devant le sujet! Comme l'ont fait les pré-impressionnistes et les Impressionnistes. On sort tout le matérial dehors et on peint avec le vent, le soleil et la pluie et gare à l’œuvre, s'il se met à pleuvoir ou s'il y a une bourrasque! Sauf que moi je n'avais juste qu'à avoir sur moi un crayon et un cahier à croquis et un endroit ou me poser.
Bref, on fait avec les conditions qui nous entoure.

 J'aimais bien cette idée! De faire avec les éléments, de me laisser porter par ce qui m'entoure et de me laisser inspirer par l’atmosphère du lieu, du temps et par tout ce qui s'y passe. J'aimais l’idée d’être un peu moi-même "impressionniste". Même si j’avais bien conscience de ne pas être une "vraie artiste", et encore moins une "impressionniste", je me laissais en tout cas "impressionnée" par le décor qui m'entourait et cela me suffisait et me plaisait.

Voici donc quelques croquis que j'ai réussi à sauver de mes différents périples et pérégrinations:


 Comme on le remarquera, ce ne sont pas des chef d’œuvres de complexités. Ce sont des moments ou le soleil apparait entre les nuages sur 4 voiles....comme ci-dessous...


ou une perspective de meules de foins sur un paysage de fin de journée....comme ci-dessous...un paysage que je trouve assez joli pour me donner la peine de l'honorer. 

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